Le daguerréotype postmortem « L'artiste se transporte à domicile pour les personnes qui le désirent, ainsi que pour des portraits après décès » Cette information, dans une formulation variable, figure sur des premiers daguerréotypistes. Elle atteste d'une pratique qui se répand rapidement. Jusqu'alors, pour conserver le souvenir d'un , les seuls recours étaient le masque mortuaire et le portrait peint, réservés aux milieux fortunés. Le daguerréotype permet la diffusion du portrait postmortem.
Les auteurs de ces daguerréotypes demeurent le plus souvent anonymes. Il est plausible qu'un photographe ayant acquis une certaine notoriété cherche à éviter cette tâche, considérée . Dans un ouvrage publié en 1855, Eugène Disdéri confie :
« Nous avons pour notre part fait une multitude de portraits après décès ; mais, nous l'avouons franchement, ce n'est pas sans répugnance.» Dans les années 1840-1850, le daguerréotype postmortem est souvent du sujet. La pratique la plus répandue alors consiste à photographier le visage du défunt en gros plan, sur son lit, afin de donner l'illusion qu'il est plongé . Comme dans l'immense majorité des cas, cercueil, fleurs ou crucifix, susceptibles de , sont absents. Ainsi, des décennies plus tard et hors du contexte familial, peut s'installer un doute sur le caractère réellement postmortem de ces portraits. Portrait postmortem : Les parents posent avec leur fille décédée. |