Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée. (2) Alcools. Recueil de poèmes, Vitam impendere amori. Guillaume Apollinaire
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Je connais un autre connin
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Que tout vivant je voudrais prendre.
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Sa garenne est parmi le thym
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Des vallons du pays de Tendre.
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Avec ses quatre dromadaires
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Don Pedro d’Alfaroubeira
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Courut le monde et l’admira.
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Il fit ce que je voudrais faire
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Si j’avais quatre dromadaires.
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Belles journées, souris du temps,
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Vous rongez peu à peu ma vie.
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Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans,
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Et mal vécus, à mon envie.
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Comme un éléphant son ivoire,
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J’ai en bouche un bien précieux.
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Pourpre mort !.. J’achète ma gloire
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Au prix des mots mélodieux.
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Regardez cette troupe infecte
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Aux mille pattes, au cent yeux :
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Rotifères, cirons, insectes
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Et microbes plus merveilleux
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Que les sept merveilles du monde
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Et le palais de Rosemonde !
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Le travail mène à la richesse.
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Pauvres poètes, travaillons !
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La chenille en peinant sans cesse
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Devient le riche papillon.
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Nos mouches savent des chansons
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Que leur apprirent en Norvège
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Les mouches ganiques qui sont
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Les divinités de la neige.