Poète... vos papiers! L'homme lyrique
l'homme lyrique
Homme saint par dix fois devant les cathédrales
Les pages de ma loi se colorent de roux
Ton ventre armorié au cuivre des cymbales
Battra le feu sacré en tirant quelque coup
Homme lyrique homme qui pense homme qui sue
Homme qui n'es plus homme et qui ne le sait pas
Gamète transhumant vers des mers sans issue
Regarde le printemps qui crève d'hosannas
Et gorgé de saison nouvelle et de mâture
Va-t'en violer la voile impudique et dressant
Ses rêves au soleil de ma littérature
Eh l'homme je t'accuse en me divertissant
Tu passes comme l'or au crible des combines
Transvaal pensant roseau qui tremble de beauté
Homme taylorisé l'aiguille se débine
Le temps marque les points Vive la Liberté
Tu vois Eve peinant ses ferveurs menstruelles
Et coulant tant de suc vers les limbes de plomb
Les reins assassinés mourant aux aquarelles
Dont le rouge se fane en rêves de linons ...
Que la vérité blesse enfin ton hébétude
Adam irréductible à la pompe d'api
Le fruit sanguinolent vaincra ta solitude
Les limbes n'auront rien cette fois mon ami
Drame neuf fois compté aux clepsydres lointaines
L'ovaire grandissant est mûr pour le football
Tu as le coup de reins facile avec la graine
Semeur invétéré qui joue au grand guignol
Tu traînes languissant ton sourire tragique
Sur les états civils de quelque lupanar
Passant ombré de Dieu monstre de mécanique
Lyre de chair sur cordes de bazar
Les vers que je t'immole aujourd'hui à la forge
Des alphabets rougis sur ma peau de chagrin
Forment mille drapeaux que mon âme dégorge
Famélique passant au libraire du coin
Fauche donc mon bouquin et tranche-lui la gorge !
L'arlequin